La steppe a une odeur d’anis. La nuit, sous la yourte, on entend le vent arriver de très loin. Il gronde comme une vague qui retient son souffle et passe sans jamais déferler. C’est lui qui décide de la saison. En quelque seconde, il fait chuter la température de 10°C, fait rouler de gros nuages noirs et l’hiver a de l’avance. Le matin l’herbe est couverte de givre.